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Affichage des articles associés au libellé j'ai vu

Sinon j'ai vu DEAD OR ALIVE

De Takeshi Miike. À ne pas confondre avec DEAD ALIVE de Peter Jackson, DOA DEAD OR ALIVE de Corey Yuen, THE DEAD de John Hutson, ALIVE de Frank Marshall ou CROSSED de Karim Debbache à qui j'ai dû ninja la blague. Ca fait bien 20 ans que ce film existe, et depuis le début je sais qu'il existe, qui l'a fait et pourquoi c'est à voir. Bref, il était temps. C'était principalement succulent, avec des morceaux de urrrgh peu recommandables, bref : comme tous les Miike y'a à boire et à manger et vaut mieux prendre ce qu'on veut, mais tu vas pas voir arriver le dessert, promis. À la base c'est un film noir bien noir, avec tous les lieux communs, des méchants parrains, des flics corrompus, des casseurs de bras, de la drogue et de la prostitution, des néons dans la nuit, toi et moi on est pas si différent et tout le toutim. Un truant à moitié chinois revient au pays retrouver son frère, la gamine d'un flic corrompu va mourir d'un cancer, y'a 20 m...

Sinon j'ai vu AVENGERS : C'EST FINI MAINTENANT FAUT RENTRER CHEZ SOI

Ou AVENGERS: ENDGAME dans la langue de Snoop Dogg et c'était le point culminant, clairement. De quoi je suis pas sûr, peut-être du capitalisme. Mais ça l'était. Spoilers-free zone : si vous avez suivi la série des films Marvel et bien aimé, peu de chances que vous soyez déçus, mais attention c'est du lourd, et surtout, SURTOUT allez pisser avant. J'arrête pas de dire qu'on a pas encore *vraiment* les outils critiques pour parler intelligemment d'une série de 22 films -- and counting -- qui se déroulent dans une même diégèse et ce, de façon ferme. Pas comme James Bond qui traite sa continuité avec un joyeux "OSEF LOL", non. Tout ce qui se passe dans les autres films s'est vraiment passé aussi dans les autres films, si vous voyez ce que je veux dire. Du coup je vais même pas essayer d'être intelligent : ce texte sera aussi long et en apparence décousu que le film et ATTENTION À PARTIR DE MAINTENANT Y'A DU SPOIL. Résumé de l'épi...

Sinon j'ai vu BUMBLEBEE

Et c'était étonnamment bien ? Pour une saga dont la seule raison d'être est le fanservice et la nostalgie, c'est quand même épatant d'avoir attendu tout ce temps pour avoir  à l'écran des transformers qui ressemblent à des transformers de l'écran, vous trouvez pas ? Sur ce critère seul, les dix premières minutes du flim exPLOSE toute la saga de Bay. Sur le reste aussi d'ailleurs, dont mon critère principal : le divertissement. Sauf peut-être celui où on apprend que les transformers faisaient partie de la table ronde et des illuminatis et y'a Anthony Hopkins avec un robot efféminé et Stanley Tucci* qui joue Merlin l'enchanteur, mais bourré. Celui-là je me le garde pour une urgence. Genre je sais pas De Wever premier ministre ou quoi. Alors pourquoi ? Je dirais : parce qu'on a des personnages humains, avec des sentiments, des motivations, des doutes et des trucs comme ça, et pas juste des personnages-fonction cadrés comme les hé...

Sinon j'ai vu AQUAMAN

Et ça va rassurer un peu les gens qui disent que j'aime tout : à l'image de Jason Momoa c'était joli à regarder mais ça manquait cruellement de personnalité*. En fait j'ai l'impression qu'on a laissé les acteurs faire leurs trucs tranquille devant un écran vert, puis derrière on a rajouté plein de choses démesurées et outrancières sans leur dire. Du coup, on a une intrigue fumée à base de réunification de royaumes sous-marins particulièrement kitsch, de discours grandiloquents, de trahisons, bref : les intrigues de GUÉMOVRONES dans des décors de FLASH GORDON. Et par dessus : des acteurs qui se font chier, on dirait. Sérieux, personne en rajoute alors que bon, y'avait matière à surjouer comme un chanteur de power metal en tête d'affiche d'un festival. Même Dolph Lungren sous-joue. Même Willem Dafoe, qui passe pourtant une bonne partie de son temps juché sur un requin marteau, a l'air d'en faire moins que d'habitude. Alors que c...

Sinon j'ai vu THREE MUSKETEERS

Celui de Paul W Anderson, dans une absence totale de respect pour ma propre personne, et c'était succulent. Je m'attendais tellement à rien. J'ai un a priori négatif envers popaul dubya : malgré toute la sympathie étrange que je peux porter à SOLDIER et EVENT HORIZON, j'ai subi RESIDENT EVIL et ALIEN VS. PREDATOR premiers du nom en salle et c'est encore douloureux quand j'y repense. Mais j'adore Dumas, les canards boiteux, l'outrance assumée et la rumeur m'avait promis du grand n'importe quoi. Eh ben la rumeur avait raison. Dans les dix premières minutes on a : des ninja sous-marins, des highkicks de shaolin, un style de baston par mousquetaire, Milady de Winter en super-ninjette, un heist à la gland avec des pièges dans les murs et Venise mise en scène comme un niveau de Metal Gear Solid. Et tout ça sans s'excuser une seconde. Le reste du film est à l'avenant, et vous savez quoi ? C'est jamais vraiment une trahison de l'o...

Sinon j'ai vu ONE CUT OF THE DEAD.

Matez ONE CUT OF THE DEAD. Si vous vous demandez pourquoi en cours de visionnage, continuez. Meilleur gag de caca depuis longtemps déjà.

Sinon j'ai vu BLACKKKLANSMAN

Et ça fait plaisir de voir Spike Lee en avoir un minimum à foutre de ce qu'il filme parce que damn, la version occidentale d'OLD BOY est-elle maxipourraxe. Alors comme Lee le dit, c'est tiré d'une histoire vraie sauf pour les bouts qui sont faux, vous savez comment ça va. Mais oui, un policier noir a bien infiltré le Ku Klux Klan fin des années 70, jusqu'à téléphoner au grand mufti de l'organisation pour réclamer sa carte de membre qui n'arrivait pas. C'est de la bonne. Déjà, c'est drôle et spirituel -- c'est pas toujours la même chose, mais ici, si -- et le casting est grand luxe. Hors les persos principaux, JD Washington et Adam Driver, qui déchirent leurs races si je peux me permettre, Topher Grace en David Duke est formidable à chaque apparition. Mais y'a deux choses que j'aime bien avec ce film : le jeu avec la forme, et la polarisation au coeur du sujet, et comment l'un chatouille l'autre. Dans l'Atlanta des anné...

Sinon j'ai vu SORRY TO BOTHER YOU

Et : oui ? Il a fallu que ça percole mais je l'aime beaucoup, cette histoire fumée de télémarketteur afro-américain qui grimpe les échelons parce qu'il parle blanc au téléphone. Faut avoir connu les goulags libéraux que sont les call centers de vente et l'effet qu'y travailler peut avoir sur la santé du cigare, peut-être, mais ça fait vraiment le film. Parce qu'il part en sucette très loin, ce film, mais toujours d'une façon qui reflète plus la réalité que n'importe quel documentaire ? Est-ce ceci que vous humains appelez "le réalisme magique" ? C'est salutaire parce que ces derniers temps, les caricatures ont la vie courte, je sais pas si vous avez remarqué. Il faut moins de deux mois de nos jours pour qu'un titre du Gorafi se retrouve sur les couvertures de vrais journaux. Eh ben SORRY TO BOTHER YOU est sorti début 2018 et il tient toujours debout. Il est toujours un PETIT PEU plus absurde que la vraie vie. De peu, hein, mais toujo...

Sinon j'ai vu THE PREDATOR

Et c'est très exactement ce qui se passe quand quelqu'un décide de tourner un film de SF pour vidéoclubs avec un budget boursouflé. C'est de très mauvais goût et les prédators sont ratés, mais j'ai a-do-ré. C'est un film de studios réalisé par un type qui n'en a plus rien à foutre, tu sens qu'on lui a envoyé des "notes" tout au long de la production et qu'il y a été avec un enthousiasme limite trollesque. "La production veut un petit autiste ? Eh ben donnons-lui un petit autiste. Tu sais quoi ? On va même refaire Rain Man en miniature tiens. Andale ! -tu sais ce qui serait mieux que Rain Man? -Vas-y ? -....ET. -T'es con. -Pas cap. -Tiens ma bière." Ca et si tu fais du jeu de rôle, l'équipe te dira quelque chose, c'est : un groupe de mercenaires super-badasses et chacun a son défaut psychologique SUPER subtil et sa spécialité de badasse, qui passe son temps à balancer des vannes nulles et à se chambrer mutuel...

Sinon j'ai vu VENOM

Et c'est l'équivalent cinématographique du bâtard moche, boiteux et baveux qu'on adopte dans un centre mais qu'on aime d'amour et qu'on trouve adorable. C'est, quelque part, le chaînon manquant et superfétatoire entre 48 HOURS, THE MASK et YOU'VE GOT MAIL, mais dans l'univers de SPIDERMAN. Non, ça ressemble à rien. Oui, tout le monde est en roue libre. Oui, le montage est total ement aux fraises, t'as des beats qui bégaient, des persos qui ont l'air de changer de motivation en cours de route sans rien dire à personne et il faut attendre grosso merdo la moitié du film pour qu'il commence à ressembler à ce qu'on t'a vendu. Et j'ai bien aimé parce que j'aime tout. Enfin, non : j'ai bien aimé parce que Tom Hardy sait que c'est pas tous les jours qu'on t'offre une licence avec une reconnaissance produit pareille et est bien décidé à faire tout ce qu'il peut pour que ça soit un succès,et vu le résultat...

Sinon j'ai vu MANDY

Il faut voir Mandy . C'est tu prends El Topo, Cobra, Mad Max, Commando, Deliverance, Opera, Texas Chainsaw Massacre, plein de trucs en fait, tu dis au directeur photo de prendre plein de drogues et tu nappes d'une bonne couche de Nicolas Cage. Le plus Cage des Nicolas Cage.  Vu que le film est grand huit expérimental qui aligne les tableaux avec le rythme lancinant et les illustrations violettes d'un album de Cathedral , j'ai pas trop envie de spoiler les grands moments pour préserver l'effet, mais ce film contient un plan séquence où Cage descend une bouteille de vodka. En slip. En alternant pleurs et cris de rage. C'est merveilleux.  Et oui, c'est ridicule, mais c'est aussi prenant et touchant. J'ai l'impression que c'est un peu le but. Tenter une odyssée doom metal et grotesque, rendre hommage à l'essence d'une époque dont on a plus que les oripeaux. Un revenge flick psychédélique où Cage prend des drogues armé d'une...

Sinon j'ai vu SOLO

Et c'est un peu triste de constater que les trucs biens se trouvent ENTRE les passages obligés qui, eux, sont prévisibles en diable et qui s'en fout ? ::lève la main:: Parce que bon, le film répond à des questions que pas grand monde se pose. "Pourquoi Han voulait-il devenir pilote ?" Je sais pas, il vit dans un monde où on peut aller dans l'espace comme on part en road trip, c'est pas suffisant pour expliquer l'envie d'ailleurs ? Visiblement non, faut prendre une séquence pour expliquer que vois-tu le papa de han il travaillait sur un chantier naval mais il a jamais pu quitter la planète et gneu-gneu. MAIS le chantier naval, tu le vois, y'a une course poursuite dedans, et il sert bien. Genre tu reconnais les pièces des vaisseaux mais tu n'en vois aucun terminé : ça raconte la même chose, mais visuellement. Et c'est comme ça tout le temps. Okay, j'imagine qu'il y a des passages obligés dans un script pareil, genre "Han ...

Sinon j'ai vu HANSEL & GRETEL CHASSEURS DE SORCIÈRES

Et la violence misogyne n'a jamais été aussi hilarante. L'équilibre assez dingue entre "toute l'équipe s'en ballèque allègrement" et "mais font quand même du boulot à moitié solide, à défaut d'être extraordinaire" donne au truc un joyeux saupoudrage de nainwaque par-dessus un récit en mode "film d'action / conte de fée" assez attendu (parce que oui c'est un genre, maintenant). Par exemple on m'a vendu le film sur : parce qu'il a mangé une maison en pain d'épice, Hansel est diabétique ("The sweet curse!"). Il se picouse donc la cuisse avec de grousses seringues steampunk à intervalles fixes. C'est son Défaut de Personnage. C'est hilarant, mais c'est utilisé très professionnellement, genre on te présente le problème une 1e fois très mystérieusement, une 2e fois avec le mode d'emploi et une 3e fois dans des circonstances tendues du slip pour faire monter la pression. C'est pas du gran...

Sinon j'ai vu INFINITY WARS

(zéro spoil mais évitez les commentaires) et dedans y'a un gros, GROS méchant qui cherche les dragon balls parce qu'il a beaucoup trop lu Malthus. Il a peur qu'il n'y ait pas assez à manger dans l'univers pour tous les petits enfants vois-tu, au fond c'est un tigen, il veut juste génocider la moitié de la biomasse du cosmos mais c'est pour ton bien. Heureusement, les plus gros héros zet héroïnes des films Marvel se réunissent pour le marave. Malheureusement personne n'a l'air d'avoir le niveau. Alors y'a des lieux que tu visites parce qu'ils sont jolis, y'en a que tu visites parce que tu t'y sens bien, ou parce qu'ils abritent des trucs que t'as envie de voir. Et puis y'a des lieux que tu visites parce que tu te demandes "mais COMMENT ça peut tenir debout" et ce film c'est un peu ça. Comment tu torches un film avec 30 persos principaux et qui te demande d'avoir vu au moins 10 autres films ava...

Sinon j'ai vu TOUT LE MONDE SE LÈVE POUR LA JANTE DU PACIFIQUE

(dans sa version originale Pacific Rim: Uprising ) et il est globalement inoffensif. J'ai bourré tout le monde et son chien à propos du premier Pacific Rim  qui est un pur chef-d'oeuvre non tais-toi tu as tort, et j'attendais rien de la suite, et j'ai eu raison. D'ailleurs, comparer la suite à l'original est assez édifiant quant au pourquoi du 1er c'est bien : ici tout va à l'évidence. Pas d'inte mpéries ou de néons pour l'ambiance et l'échelle, avec les belles lumières qui se réverbèrent sur le métal luisant de pluie : c'est grand soleil et buildings génériques. Pas spécialement d'autres enjeux dans les scènes d'action que taper sur le méchant. Exit le design fonctionnel, les mechas qui pèsent lourd à l'écran, le competence porn des équipes techniques de la base : des cadets ahuris, un shatterdome tout propre. Fini le freakshow à Guillermo del Toro, avec ses persos hauts en couleur habillés ninwaque, ses bureaux av...

Sinon j'ai vu HAPPY DEATH DAY

C'est sympa, et pas juste parce que c'est méta. En gros : la moins insupportable fille d'une sororité universitaire se fait démastiquer la face par un tueur masqué pour son anniversaire, puis se réveille et recommence. Oui, c'est Un jour sans fin + Scream . Ca assume. Ca joue un peu avec tes attentes. C'est bien tendu. Des fois c'est drôle et touchant , parfois en même temps. Y'a du twist. Quand ça a l'air de se prendre au sérieux eh ben en fait non. Et j'aime bien l'idée que pour changer de vie sérieusement, c'est pas des grands gestes mémorables qu'il faut mais changer de routine et tenir. En vrai, les grands gestes, c'est chouette pour se prendre pour un héros de drama, mais en fait que pour ça. Bref, j'ai toujours eu tendance à penser que les récits de boucle temporelles parlent toujours un peu de dépression, Un jour sans fin  en tête, que l'auteur s'en rende compte ou pas. Eh ben cette dépression est très drô...

Sinon j'ai vu GREEN ROOM

c'est des punks qui doivent jouer pour des skinheads histoire de sauver leur tournée qui part salement en sauciflard, alors ils décident d'ouvrir sur Nazi Punks Fuck Off. C'est pas la super bonne ambiance après ça.  J'aime bien les films qui ont pas le temps de niaiser. Là c'est 95min générique compris, et c'est bourré de bonnes choses. C'est violent et douloureux mais jamais racoleur ou putassier. Y'a zéro grand discours à part /une/ réplique un peu grandiloquente vers la fin, mais qui est totalement justifiée par a. l'intrigue, b. la réalisation et c. le jeu d'acteur de toutes les personnes impliquées, du coup ça passe. Y'a la cousine à George Michael dedans. Toute l'intrigue est racontée par à côtés et finalement les raisons on s'en fout en fait : ce qui compte dans le film comme dans la vraie vie, quand on parle de ça, c'est ce que les gens font, et les conséquences que ça a sur les autres et eux-mêmes. Et c'est ...

Sinon j'ai vu BLADE RUNNER 2049

(quelques spoilers légers). Alors oui c'est contemplatif et, disons, délibéré dans son rythme ce qui, d'un certain point de vue, peut se dire "nombriliste et chiant". Mais j'y ai trouvé beaucoup de bonnes choses à manger. Notamment ce petit côté assumé de suite à une oeuvre culte qui devient méta, comme disent les jeunes. Je veux dire, c'est littéralement l'histoire d'institutions angoissées à l'idée qu'une histoire culte d'il y a vingt ans leur pète à la tronche, et le héros est littéralement hanté et motivé par une autre histoire qui lui tourne en tête, à tel point qu'il la confond avec ses propres souvenirs. Entre ça et plein d'autres trucs on ne me fera pas croire que c'est un hasard. Bon ça fait un peu froid et clinique, dit comme ça, mais il m'a fallu une bonne demi-heure avant de ressentir quelque chose pour K, aussi. Mais une fois que c'était là, c'était bien là. À côté de ça, ce que je retiens surt...