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Affichage des articles du septembre, 2018

Sinon j'ai revu SHIN GODZILLA

...et c'est quand même pas mal, limite génial, si ce qu'on veut d'un film de monstres géants c'est qu'il ressemble à The Wire.  L'idée de ce reboot total, c'est de mettre en face de Godzilla un monstre à sa hauteur : le Japon, avec son infrastructure, sa technologie, son administration, ses ressources. C'est en le revoyant que j'ai percuté : ce Godzilla est réalisé comme un épisode de Il était une fois la vie, et Godzilla est un très, très gros rhume. Il arrive, c'est la panique, le cerveau réagit n'importe comment, le Japon tombe malade. Puis on forme une unité spéciale pour gérer le problème et le système immunitaire se met en route et lance les globules blancs.  Sur tout ça plane une fascination morbide que je partage pour les rouages administratifs, les blocages arbitraires de procédures, les raisons derrière les législations et comment les gens qui doivent faire le taf malgré tout ça arrivent à faire ce taf sans trop marcher sur l

Sinon j'ai vu MANDY

Il faut voir Mandy . C'est tu prends El Topo, Cobra, Mad Max, Commando, Deliverance, Opera, Texas Chainsaw Massacre, plein de trucs en fait, tu dis au directeur photo de prendre plein de drogues et tu nappes d'une bonne couche de Nicolas Cage. Le plus Cage des Nicolas Cage.  Vu que le film est grand huit expérimental qui aligne les tableaux avec le rythme lancinant et les illustrations violettes d'un album de Cathedral , j'ai pas trop envie de spoiler les grands moments pour préserver l'effet, mais ce film contient un plan séquence où Cage descend une bouteille de vodka. En slip. En alternant pleurs et cris de rage. C'est merveilleux.  Et oui, c'est ridicule, mais c'est aussi prenant et touchant. J'ai l'impression que c'est un peu le but. Tenter une odyssée doom metal et grotesque, rendre hommage à l'essence d'une époque dont on a plus que les oripeaux. Un revenge flick psychédélique où Cage prend des drogues armé d'une

Sinon j'ai vu SOLO

Et c'est un peu triste de constater que les trucs biens se trouvent ENTRE les passages obligés qui, eux, sont prévisibles en diable et qui s'en fout ? ::lève la main:: Parce que bon, le film répond à des questions que pas grand monde se pose. "Pourquoi Han voulait-il devenir pilote ?" Je sais pas, il vit dans un monde où on peut aller dans l'espace comme on part en road trip, c'est pas suffisant pour expliquer l'envie d'ailleurs ? Visiblement non, faut prendre une séquence pour expliquer que vois-tu le papa de han il travaillait sur un chantier naval mais il a jamais pu quitter la planète et gneu-gneu. MAIS le chantier naval, tu le vois, y'a une course poursuite dedans, et il sert bien. Genre tu reconnais les pièces des vaisseaux mais tu n'en vois aucun terminé : ça raconte la même chose, mais visuellement. Et c'est comme ça tout le temps. Okay, j'imagine qu'il y a des passages obligés dans un script pareil, genre "Han