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Affichage des articles du janvier, 2019

Sinon j'ai vu BLACKKKLANSMAN

Et ça fait plaisir de voir Spike Lee en avoir un minimum à foutre de ce qu'il filme parce que damn, la version occidentale d'OLD BOY est-elle maxipourraxe. Alors comme Lee le dit, c'est tiré d'une histoire vraie sauf pour les bouts qui sont faux, vous savez comment ça va. Mais oui, un policier noir a bien infiltré le Ku Klux Klan fin des années 70, jusqu'à téléphoner au grand mufti de l'organisation pour réclamer sa carte de membre qui n'arrivait pas. C'est de la bonne. Déjà, c'est drôle et spirituel -- c'est pas toujours la même chose, mais ici, si -- et le casting est grand luxe. Hors les persos principaux, JD Washington et Adam Driver, qui déchirent leurs races si je peux me permettre, Topher Grace en David Duke est formidable à chaque apparition. Mais y'a deux choses que j'aime bien avec ce film : le jeu avec la forme, et la polarisation au coeur du sujet, et comment l'un chatouille l'autre. Dans l'Atlanta des anné

Sinon j'ai vu SORRY TO BOTHER YOU

Et : oui ? Il a fallu que ça percole mais je l'aime beaucoup, cette histoire fumée de télémarketteur afro-américain qui grimpe les échelons parce qu'il parle blanc au téléphone. Faut avoir connu les goulags libéraux que sont les call centers de vente et l'effet qu'y travailler peut avoir sur la santé du cigare, peut-être, mais ça fait vraiment le film. Parce qu'il part en sucette très loin, ce film, mais toujours d'une façon qui reflète plus la réalité que n'importe quel documentaire ? Est-ce ceci que vous humains appelez "le réalisme magique" ? C'est salutaire parce que ces derniers temps, les caricatures ont la vie courte, je sais pas si vous avez remarqué. Il faut moins de deux mois de nos jours pour qu'un titre du Gorafi se retrouve sur les couvertures de vrais journaux. Eh ben SORRY TO BOTHER YOU est sorti début 2018 et il tient toujours debout. Il est toujours un PETIT PEU plus absurde que la vraie vie. De peu, hein, mais toujo