Accéder au contenu principal

Sinon j'ai vu INFINITY WARS

L’image contient peut-être : 2 personnes

(zéro spoil mais évitez les commentaires) et dedans y'a un gros, GROS méchant qui cherche les dragon balls parce qu'il a beaucoup trop lu Malthus. Il a peur qu'il n'y ait pas assez à manger dans l'univers pour tous les petits enfants vois-tu, au fond c'est un tigen, il veut juste génocider la moitié de la biomasse du cosmos mais c'est pour ton bien.

Heureusement, les plus gros héros zet héroïnes des films Marvel se réunissent pour le marave.

Malheureusement personne n'a l'air d'avoir le niveau.

Alors y'a des lieux que tu visites parce qu'ils sont jolis, y'en a que tu visites parce que tu t'y sens bien, ou parce qu'ils abritent des trucs que t'as envie de voir. Et puis y'a des lieux que tu visites parce que tu te demandes "mais COMMENT ça peut tenir debout" et ce film c'est un peu ça. Comment tu torches un film avec 30 persos principaux et qui te demande d'avoir vu au moins 10 autres films avant pour capter la toute première réplique. Eh ben comme d'habitude ça marche surtout dans son attention permanente aux petits détails et la formule magique marvel : oui, ce qui s'y passe est tartissime quand on le raconte, mais quand on voit ça mis, ça en jette. Je veux dire : "il est venu de l'espace pour piquer un collier à un sorcier". Dit comme ça, voilà quoi. Eh ben tu restes la gueule ouverte devant cette scène où un type de l'espace pique un collier à un sorcier.

Et le reste. Si tu aimes les personnages, par exemple, tu resteras sur le cul de voir leur psychologie rester cohérente malgré les trouze mille changements de scénaristes d'un film à l'autre et tu kifferas ta race de voir interagir, je sais pas, Starlord et Tony Stark. C'est un peu ça le principe de la série Avengers : tous les x ans, on arrête cinq minutes de raconter des histoires un peu plus subtiles que la moyenne des films de gens en collants et on se fait plaisir en rassemblant tous nos jouets devant un grand feu d'artifice, pour fêter le fait qu'on gagne tout l'argent.

Et graphiquement c'est là. Le rendu de Thanos dans les gros plans visage m'a fait fermer ma tronche très vite par exemple. La moindre hésitation dans le regard, le moindre coin de rictus -- la MOINDRE micro-expression est rendue et permet au personnage d'être autre chose qu'un boss de fin. Quand tu compares ça au gloubiboulga cuit et re-cuit et re-re-cuit de JLA tu mesures l'attention aux détails. Et ça bouge pas mal, et c'est lisible, et même les seconds couteaux ont de la gueule (défonce-moi la tronche Proxima Midnight).

Je sais pas si c'est un bon film. Je payerais cher pour que quelqu'un d'enthousiaste, mais ayant vu zéro autre film marvel et ne sachant que très vaguement qui est Spider-Man, me raconte le film du mieux qu'il peut, ça devrait être hilarant. Et ça fait plaisir de voir culminer la tendance troll de Marvel depuis quelques films. Mais niveau intertextualité y'a un truc inédit qui s'est passé et qui fera à mon avis faire couler de l'encre aux gros nerds du cinéma pendant un petit temps à mon avis. Et pour les hyperfans Marvel, genre tu lisais Strange quand t'étais gamin, c'est la fête du slip.

Alors tu vas le voir ? Tu vas pas le voir ? Si t'aime bien les marvels vas-y. Si t'aime pas les marvels, n'y va pas. Si les super-héros tu n'y connais rien mais que bizarrement celui-là te tente je te paie la place à CONDITION que tu me racontes le film après en détail, face caméra. La tradition continue : Marvel Studios a sorti le blockbuster le plus expérimental de l'année je pense.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Sinon j'ai vu AVENGERS : C'EST FINI MAINTENANT FAUT RENTRER CHEZ SOI

Ou AVENGERS: ENDGAME dans la langue de Snoop Dogg et c'était le point culminant, clairement. De quoi je suis pas sûr, peut-être du capitalisme. Mais ça l'était. Spoilers-free zone : si vous avez suivi la série des films Marvel et bien aimé, peu de chances que vous soyez déçus, mais attention c'est du lourd, et surtout, SURTOUT allez pisser avant. J'arrête pas de dire qu'on a pas encore *vraiment* les outils critiques pour parler intelligemment d'une série de 22 films -- and counting -- qui se déroulent dans une même diégèse et ce, de façon ferme. Pas comme James Bond qui traite sa continuité avec un joyeux "OSEF LOL", non. Tout ce qui se passe dans les autres films s'est vraiment passé aussi dans les autres films, si vous voyez ce que je veux dire. Du coup je vais même pas essayer d'être intelligent : ce texte sera aussi long et en apparence décousu que le film et ATTENTION À PARTIR DE MAINTENANT Y'A DU SPOIL. Résumé de l'épi

Sinon j'ai bingé GOOD OMENS

GOOD OMENS, c'est un roman écrit à quatre mains par Neil Pratchett et Terry Gaiman, un truc comme ça, avant qu'ils ne fussent vraiment connus l'un et l'autre. L'un pour LA SAGA DU DISQUEMONDE, c'est-à-dire GAME OF THRONES mais en bien, en drôle et avec 20 ans d'avance et l'autre pour SANDMAN et AMERICAN GODS, deux récits qui parlent de dieux pour mieux se moquer de ses contemporains, parce que c'est comme ça que Gaiman roule. Et je traîne le bouquin en tête depuis mes 20 ans, grosso merdo. Et à l'époque Terry Gilliam avait déjà tenté d'en faire un film, avait presque démarré le tournage et puis en fait non, parce que Gilliam. Du coup je vais être incapable de la moindre once de recul et je vais vous en parler comme si vous avez lu le bouquin. (Franchement vu le public je parie que oui.) Et donc j'ai adoré GOOD OMENS. J'ai pas trouvé ça parfait. Il a fallu deux épisodes pour que la voix off me lâche la jambe. Elle est souvent s

Sinon j'ai vu BUMBLEBEE

Et c'était étonnamment bien ? Pour une saga dont la seule raison d'être est le fanservice et la nostalgie, c'est quand même épatant d'avoir attendu tout ce temps pour avoir  à l'écran des transformers qui ressemblent à des transformers de l'écran, vous trouvez pas ? Sur ce critère seul, les dix premières minutes du flim exPLOSE toute la saga de Bay. Sur le reste aussi d'ailleurs, dont mon critère principal : le divertissement. Sauf peut-être celui où on apprend que les transformers faisaient partie de la table ronde et des illuminatis et y'a Anthony Hopkins avec un robot efféminé et Stanley Tucci* qui joue Merlin l'enchanteur, mais bourré. Celui-là je me le garde pour une urgence. Genre je sais pas De Wever premier ministre ou quoi. Alors pourquoi ? Je dirais : parce qu'on a des personnages humains, avec des sentiments, des motivations, des doutes et des trucs comme ça, et pas juste des personnages-fonction cadrés comme les hé