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Sinon j'ai bingé GOOD OMENS

L’image contient peut-être : 2 personnes, personnes assises, table et intérieur

GOOD OMENS, c'est un roman écrit à quatre mains par Neil Pratchett et Terry Gaiman, un truc comme ça, avant qu'ils ne fussent vraiment connus l'un et l'autre. L'un pour LA SAGA DU DISQUEMONDE, c'est-à-dire GAME OF THRONES mais en bien, en drôle et avec 20 ans d'avance et l'autre pour SANDMAN et AMERICAN GODS, deux récits qui parlent de dieux pour mieux se moquer de ses contemporains, parce que c'est comme ça que Gaiman roule.

Et je traîne le bouquin en tête depuis mes 20 ans, grosso merdo. Et à l'époque Terry Gilliam avait déjà tenté d'en faire un film, avait presque démarré le tournage et puis en fait non, parce que Gilliam. Du coup je vais être incapable de la moindre once de recul et je vais vous en parler comme si vous avez lu le bouquin.

(Franchement vu le public je parie que oui.)

Et donc j'ai adoré GOOD OMENS.

J'ai pas trouvé ça parfait. Il a fallu deux épisodes pour que la voix off me lâche la jambe. Elle est souvent sympa, mais quand elle raconte ce que je regarde déjà, bof. Et c'était un peu surproduit, non ? Genre des effets dont on a pas spécialement besoin, comme de la meringue en trop sur le gâteau.

C'est pas mortel, mais ça m'a foutu par terre deux-trois petits moments que j'attendais particulièrement. Notamment parce qu'ils y vont trop fort, comme la séance de spiritisme.

Je préférais quand ils laissaient des trucs en suspens, comme un oeuf de pâques. J'aime bien qu'on explique jamais vraiment le coup des morceaux qui virent au Queen ou l'ambiance "série télé pour gosses des années 70" de Tadfield par exemple.

Et pis Newt et Anathema sont un peu, comment dire... Trop hot ? Non sérieux, lui a l'air du britiche le plus adorable du monde dans la tranche 25-25 et elle est carrément descendue de l'Olympe et des fleurs poussent à chacun de ses pas, là. Je dis erreur de casting.

Aussi, où sont Choses Qui Marchent Jamais Même Quand On Leur File des Coups de Latte et ses potes.

Oh, et I'M IN LOVE WITH MY CAR n'est pas sur QUEEN'S GREATEST HITS, ni le volume 1, ni le volume 2.

C'est inacceptable.

Voilà, c'est mes bémols sur 6h de fiction. Mais comprenez-moi : j'ai lu le bouquin une demi-douzaine de fois et j'adore tant Pratchett que Gaiman. J'attends une adaptation audiovisuelle depuis au moins que Gilliam a tenté le coup, l'a presque produit et pis à la dernière minute, en fait non (Gilliam quoi). J'allais pas être tout positif quand même.

Tout le reste sinon ? Oui. C'est au pire juste bien, au mieux génial. Mentions spéciales pour :

🟆 Tennant qui nom de dieu. Tennant. Faut le voir pour le croire.

🟆 Michael Sheen qui m'épate. Je pensais que ce niveau d'expressions innocentes n'était atteignable qu'avec les dernières techniques d'animation japonaise

🟆 Leur alchimie juste parfaite dont j'ai jamais douté et qui a même serré mon petit coeur

🟆 Le casting en général qui est tellement content d'être là. John Ham est merveilleux. Les gamins sont top. Adam est impressionnant. Michael McKean était plus touchant que j'aurais cru. Et autant la voix off m'a souvent scié les genoux, j'ai rien à redire sur le fait d'y avoir foutu Frances Mc Dormand.

🟆 le troisième épisode, mon préféré : rythmé de fou, abandonne tout doucement cette voix off, épouse enfin une écriture télévisuelle et pas juste une adaptation chapitre par chapitre, et ce gag final qui m'a cloué par terre. "Regarde, Toutou marche sur ses pattes arrières !"

🟆 Le final est tipitop et les ajouts sont chouettes

🟆 La mort est très réussi* j'ai trouvé

🟆 La personne qui a décidé qu'on le ferait en six épisodes, punt, mérite la légion d'honneur

Est-ce l'adaptation parfaite ? Certes non. Est-ce une oeuvre-en-soi intéressante, genre si le roman on s'en cogne ? J'en ai l'impression, ouais, ne fut-ce que pour les deux persos principaux, Adam et toute la clique. Est-ce qu'on aurait pu faire mieux ? En l'état je suis vraiment pas sûr, et franchement je garde farouchement mon baril de dreft. GG les gars, deux générations d'alpha-nerds vous attendaient au tournant.

*Non seulement la Mort est au masculin dans les romans de Pratchett, mais en sus, ce running gag surgit littéralement d'outre-tombe, me donnant l'impression d'être une sorte de nécromancien littéraire

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