Et la violence misogyne n'a jamais été aussi hilarante. L'équilibre assez dingue entre "toute l'équipe s'en ballèque allègrement" et "mais font quand même du boulot à moitié solide, à défaut d'être extraordinaire" donne au truc un joyeux saupoudrage de nainwaque par-dessus un récit en mode "film d'action / conte de fée" assez attendu (parce que oui c'est un genre, maintenant).
Par exemple on m'a vendu le film sur : parce qu'il a mangé une maison en pain d'épice, Hansel est diabétique ("The sweet curse!"). Il se picouse donc la cuisse avec de grousses seringues steampunk à intervalles fixes. C'est son Défaut de Personnage.
C'est hilarant, mais c'est utilisé très professionnellement, genre on te présente le problème une 1e fois très mystérieusement, une 2e fois avec le mode d'emploi et une 3e fois dans des circonstances tendues du slip pour faire monter la pression. C'est pas du grand art, mais c'est du solide artisanat.
À côté de ça, Tommy Wirkola est très fan de Sam Raimi ça se voit, avec les caméras qui virevoltent, les grands coups de tatane dans la tronche qui font valdinguer les sorcières ricanantes en saltos arrière suspendus, un certain amour pour l'utilisation du matériel de jardinage comme arme de guerre, un côté "est-ce terrifiant, est-ce ridicule, et pourquoi pas les deux", etc. Tu colles le Necronomicon Ex Mortis en oeuf de pâques dans le fond d'un plan -- il y est peut-être, j'ai pas checké -- et ça peut faire une préquelle gonzo-fumée à la saga Evil Dead.
Bon, du coup la plupart des bonnes femmes du film prennent cher dans leur tronches, ou servent à UN truc puis plus rien, ou juste meurent. C'est paaaaaas super woke, disons-le. Enfin si y'a BIEN SÜR le passage "non mais les sorcières y'en a des biens" (encore un bon gros lieu commun du genre) mais même si Gemma Atterton distribue les tatanes comme tout le monde, c'est pas pour ça qu'elle sert à grand chose dans la grande trame générale.
Mais heureusement pour alléger l’ambiance Hans Zimmer sort la guitare électrique des grands jours sur les moments les plus tartissimes, histoire que tu te demandes pas trop si c'est fait exprès ou pas.
Et puis Jeremy Renner et Gemma Atterton en cuir steampunk qui tapent sur des trucs je sais que ça peut être un argument de vente vu mes potes.
Bref, comme souvent, je sais pas si je conseille mais j'ai beaucoup ri. À ranger sur la même étagère que VAN HELSING et LE DERNIER CHASSEUR DE SORCIÈRES.
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